Depuis l’Antiquité, les couples scellent leur union par une bague. Ce symbole continue de séduire les amoureux et d’inspirer les créateurs.
Presque un mariage sur deux se termine par un divorce, mais la bague de fiançailles, elle, se porte bien. Objet de fantasmes, elle fait régulièrement parler d’elle dans les médias, comme celle de Meghan Markle, dessinée par le prince Harry, ou plus récemment celle du mannequin Heidi Klum, ornée d’une alexandrite.
Quoi de neuf chez Tiffany & Co ?
Les maisons de joaillerie, conscientes du pouvoir d’attraction de ce précieux symbole, créent aussi l’actualité : temple de la bague de fiançailles, Tiffany & Co. vient de lancer une nouvelle ligne de solitaires, Tiffany True. En platine et diamant jaune, ce modèle allie une taille de pierre inédite, conçue pour optimiser l’éclat de la gemme, à un corps de bague au design épuré dont le profil laisse apparaître la lettre « T ».
Dites oui au sur-mesure !
"Aujourd’hui, les futurs mariés conçoivent davantage la bague de fiançailles comme un projet commun", note Laure-Isabelle Mellerio qui dirige une des rares maisons à proposer des pièces sur mesure. "Les femmes savent ce qu’elles veulent et se laissent rarement imposer la bague de la grand-mère. Nous accompagnons les couples qui souhaitent dessiner la pièce qui leur correspond.
Couleur de l’or et de la pierre, forme de la monture, choix de la gravure, les combinaisons sont infinies, surtout si on y ajoute des éléments personnels."
Quand on s’engage pour la vie, difficile de sortir des clichés d’éternité et des codes joailliers classiques. « Plus il y a de séparations, plus les fiancés recherchent un bijou pérenne, donc en dehors des tendances, pour se rassurer, analyse Vincent Grégoire, directeur de création et spécialiste des tendances à l’agence NellyRodi. D’autant que cet objet touche au statut social et au patrimonial dans la mesure où il est souvent transmis aux générations suivantes. »
Dans l’histoire récente de la joaillerie, certains ont pourtant osé s’affranchir de la norme pour transformer quelques icônes de marque en symboles d’engagement : « Trinity de Cartier, où s’entrelacent les trois ors, certaines pièces de Dinh Van, la bague Oui de Dior ou la Quatre de Boucheron ont séduit des couples en quête d’originalité. Mais ces modèles ont fini par être presque institutionnalisés à force d’être choisis », note Vincent Grégoire.
Bague "Oui" de Dior
Chez Messika, c’est le Toi & Moi de la collection My Twin, serti d’un diamant taille émeraude et d’un autre taille poire, qui fait sortir les fiancés de la symbolique habituelle. « Quand on y réfléchit, le terme “solitaire” ne présage rien de bon pour l’avenir… Autant choisir deux pierres pour incarner un couple qui dure », plaisante Valérie Messika.
Collection Twins "Toi et Moi"
Chez Lassaussois, un anneau serti de 300 diamants, qui peut aussi se porter en pendentif grâce à un système de bélière, a été choisi par plusieurs couples depuis la création de la branche joaillerie en 2017. Une bague de fiançailles près du cœur, pourquoi pas ? Maintenant qu’on sait que la « Vena amoris », cette veine censée relier l’annulaire gauche au cœur, n’existe pas…
Source : Paris Match |Louise Prothery